Sans savoir pourquoi et d’ailleurs sans chercher à éclaircir ce pourquoi, depuis longtemps et encore aujourd’hui je me tourne vers ce que d’autres ont nommé le minimalisme et que je préfère appeler l’essentialisme ou le retour à la simplicité. Cette notion est applicable à tout un tas de domaines et il y a certains aspects de ma vie où je le mets en pratique et d’autres pas du tout.

Dans ce texte je vous parle de course à pied et même de course à pieds nus. J’ai jamais aimé courir, quand on m’en parlé avant j’avais ce souvenir des cross au collège et au lycée, effectués en plein hiver, les sadiques, où ma gorge était en feu tellement il faisait froid. Donc un mauvais souvenir. Et depuis, à chaque nouvelle tentative je n’y prenais aucun plaisir, pas plus que d’intérêt.

De temps en temps depuis que je vis en Guadeloupe j’ai grimpé quelques fois sur le volcan, un chemin très usité et très sûr. Ici il n’y a pas d’insectes ou animaux dangereux. Et le plus souvent ces escapades se faisaient et continuent de se réaliser sans chaussures, sous le regard médusé des touristes. A ce moment-là je commençais déjà à prendre du plaisir, d’autant plus lors des descentes que je faisais en courant. Puis lors d’un séjour en Ariège, je suis parti pieds nus sur le sentier jouxtant la maison et petit à petit je me suis à courir et à éprouver du plaisir sur ce chemin de terre. Et depuis, j’ai qu’une idée en tête, parcourir les chemins sans chaussures ou autres artifices, que ce soit en marchant ou courant.

Voilà principalement où je mets mon essentialisme, ce retour à la simplicité où il est complétement inutile de devoir se suréquiper pour réaliser une activité. EN revanche, pour des personnes qui n’auraient jamais marché pieds nus, cela se prépare pour se déshabituer des chaussures. Après je mets la barre un peu plus haut en utilisant les principes de l’hormèse (L’hormèse (du grec ancien : ὁρμή / hormḗ, « mouvement rapide d’impatience », de ὁρμαίνω / hormaínō, « mettre en mouvement ») est une réponse de stimulation des défenses biologiques, généralement favorable, à des expositions de faibles doses de toxines ou d’autres agents ou phénomènes générateurs de stress (pic de température par exemple). À cause de ce mécanisme, certains toxiques naturels ou agents polluants peuvent avoir un effet opposé suivant que la dose reçue est faible ou forte. Ces agents sont dits hormétiquesa. source Wikipédia). En effet, lors de mes sorties je pars à jeun, selon la durée et difficulté sans eau ni aliments tout en suivant une alimentation cétogène, ce qui est plus un avantage qu’une difficulté. D’ailleurs, tous ces principes mis bout à bout apportent bien plus de facilités que d’inconvénients.

Si je devais éclaircir pourquoi je mets tout cela en place, répondre à ce pourquoi du besoin de l’essentialisme, une des réponses me vient du territoire où je vis, à savoir la Guadeloupe, terre à la fois paradisiaque et où tout peu basculer d’un moment à l’autre. Ici nous sommes sous le joug des mouvements de la nature : cyclones, tremblements de terre, volcan actif, possibilité de tsunami. Suffisamment d’éléments qui permettent de se repositionner face à ces puissances et à travers lesquels, inspiré du Taoïsme et du Stoïcisme, je me suis imposé une certaine philosophie sur laquelle je reviendrai lors d’un prochain texte. Je m’explique : quand les forces de la nature se réveillent, bien souvent celle-ci ne nous prévient pas et nous n’avons pas non plus les moyens de le prévoir (hormis pour les cyclones). Et c’est en lisant aussi le témoignage de Georges Hébert, le fondateur du mouvement de l’Hébertisme, que j’ai compris pourquoi je faisais ça. EN quelques mots : il était Amiral ou un autre grade sur un bateau de l’armée française, ancré au large de St-Pierre, en Martinique, le jour où le Piton de la Fournaise à explosé. A ce moment il était donc sur son bateau et suffisamment loin pour ne point craindre apparemment les nuées ardentes. Ce qu’il a vu c’est que les personnes qui ont survécu (en discutant après avec elles) étaient celles qui étaient actives dans leur quotidien et avaient une activité en lien avec la campagne, la nature. Et a contrario, celles et ceux étant plus citadins, déjà à l’époque, ou dirions-nous aujourd’hui sédentaires, sont restés hébétés ou ne sachant comment réagir. Les survivants se sont jetés à l’eau pour fuir et pour la petite histoire, Hébert a dépêché des chaloupes pour venir en aide à ces gens.

La conclusion que nous pouvons faire c’est qu’à partir du moment où vous êtes dans le mouvement en lien avec les espaces naturels, vous nourrissez votre instinct, votre intuition ainsi que votre vitalité. Tout ça pour dire qu’à tout moment, et pas qu’en Guadeloupe, une catastrophe peut survenir et que les personnes les moins dépendantes de tout ce matériel sous lequel nous ployons sont certainement les plus à même de bien réagir, de rebondir après une phase plus ou moins courte d’hébétude. C’est en parcourant les textes du Stoïcisme que j’ai vu que depuis longtemps les humains y pensent et qu’à l’époque déjà, il y a plus 2000 ans, les philosophes invitaient leurs concitoyens à agir là où ils pouvaient agir tout en ayant se détachement face à ce qui doit arriver.

Voilà ce que je conçois et lors de prochains textes je vous expliquerai ce que je mets en place autour de ça.

Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Guillaume Culioli

Générations après générations, nos organismes ont dû évoluer, s’adapter pour faire face aux diverses pressions extérieures pour aujourd’hui nous offrir ce corps si magnifique. Continuons ensemble cette évolution en sortant toujours un peu plus de notre zone de confort pour découvrir et/ou faire ressortir de nouvelles ou d’anciennes potentialités!