Ces derniers jours, dès que j’ai un instant, je suis fourré dans un nouveau magazine/livre qu’une précieuse amie m’a offert. Ces ouvrages (2 de sortis pour le moment sur 12 prévus) sont orientés, pardon, il faut dire la ligne éditoriale de cet ouvrage est la collapso-logie, -sophie…

Terme qui j’en suis sûr rebute, fait peur à un grand nombre de personnes, moi le premier en raison tout simplement d’un manque d’éclairage sur ce mouvement que je considérais jusqu’à peu comme quelque chose d’assez déprimant, enfermant et peu constructif. De plus, je n’ai nullement fait l’effort d’aller un peu plus loin que ce que je considérais comme LA réalité faite de mes préjugés établis sur les deux/trois trucs entendus par-ci par-là. Car comme à leur habitude, les grands médias parlent de la collapsologie en en gardant que le côté le plus catastrophique.

Grâce à cette revue qui s’appelle « Yggdrasil », un éclairage nouveau m’a permis de mieux comprendre cette approche. En quoi cela consiste la collapsologie dans son ensemble? Dans le principe, cela reste simple : accepter un état de fait qui est que ce que nous avons pu connaître va disparaître, s’effondrer on dit en langue collapse. De ce constat, mettre en place des actes évitant de nourrir cet effondrement dans la mesure du possible et surtout faire en sorte de se préparer pour ne pas se retrouver au dépourvu. Et cela aussi bien au niveau personnel avec un travail en profondeur sur ses propres peurs pour vivre le changement au mieux et ainsi permettre à chacun d’œuvrer à grande échelle.

Bon, de mon point de vue, sous le soleil, rien de nouveau. En effet, il n’y a que dans certains coins du monde et souvent dans les milieux les plus urbanisés que la croyance au fait que tout est acquis existe. Va dans la campagne, dans un pays moins capitaliste et rapidement tu t’apercevras que les populations vivant en dehors des villes sont chaque jour en train de réinventer leur vie car elles ne savent pas ce qui les attend dans deux mois : un parasite peut détruire totalement ta récolte, tuer toutes tes vaches, un conflit armé éclaté à tout moment, une inondation saccagé champs et maisons…

Au final, les 3/4 de la population sont collapsologues sans le savoir!!! Moi-même au final! Vivre sur une île sujette aux cyclones, aux irruptions volcaniques, dépendante pour une grande partie de son alimentation de produits traversant l’océan, à tout moment tout peut s’arrêter. Une gréve (LKP 2009) peut tout bloquer et t’obliger à te repositionner, à te questionner sur ce que tu souhaites vivre et comment le vivre.

Donc pour moi, faire son jardin, construire sa maison à minima, se détacher des biens… cela est le lot de l’humanité depuis son existence, ou en tout cas ce que l’on en connait. L’homo sapiens d’il y a 15 000 ans ne savait pas ce qui l’attendait le lendemain matin, s’il allait trouver de la nourriture, s’il n’allait pas mourir sous les sabots ou les canines de quelque animal, si l’hiver qui venait n’allait pas lui être fatal.

Je ne crache pas sur ce mouvement qui remet l’humain dans sa dimension environnemental et qui de plus fait naître de beaux projets, de belles contributions. La seule chose qui me chagrine, c’est que l’on parle d’effondrement et que l’on soit encore obligé d’agiter le bâton pour faire peur aux gens et essayer de les changer. Le souci, c’est que cette technique peut avoir l’effet inverse où certains vont se refermer et soit tout mettre en œuvre très égoïstement pour se prémunir soit au contraire en profiter pour faire tout ce qu’ils souhaitent réaliser (et pour beaucoup cela restera juste de la branlette intellectuelle qui leur passera au-dessus).  Alors oui, d’un point de vue écologique, d’importants chamboulements et même catastrophes sont déjà là et vont certainement s’empirer, il n’y a qu’à chaque jour observer la nature autour de soi.

Alors grâce à cette revue (qui utilise un peu trop à mon goût le terme effondrement qui nourrit quelque chose d’anxiogène), des solutions concrètes sont présentées, plus ou moins faciles à mettre en place sans tomber dans un fatalisme mortifère. La frontière est fine pour nos milléniums de sombrer dans une auto-destruction alors que tant de beaux projets voient le jour.

Encore une fois, le temps est venu de lever le voile des illusions pour construire et vivre dans un monde où l’humain en tant qu’être biologique et conscient retrouve sa juste place sur cette belle planète où la Vie à chaque instant se déploie, évolue, perpétuellement, ici et ailleurs.

Des tas de solutions existent, la seule chose à faire et qui reste la plus dure est de décider de changer, d’expérimenter le monde sous un nouveau jour.

Alors vive la vie et merci à elle qui nous empêche de nous endormir sur nos lauriers pour chaque jour re-vivre!!!

Et je vous encourage de vous procurer cette belle revue : Yggdrasil

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Guillaume Culioli

Générations après générations, nos organismes ont dû évoluer, s’adapter pour faire face aux diverses pressions extérieures pour aujourd’hui nous offrir ce corps si magnifique. Continuons ensemble cette évolution en sortant toujours un peu plus de notre zone de confort pour découvrir et/ou faire ressortir de nouvelles ou d’anciennes potentialités!